Château du Petit Trianon [Versailles décor sculpté extérieur]

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Introduction
Château du Petit Trianon
Vdse 1212. – Vdse 1225.

 

© RMN / G. Blot
 

C’est à partir de 1749 que Louis XV se fait aménager, sous l’influence de la marquise de Pompadour, un petit domaine particulier à l’écart du palais de Trianon. Au milieu des jardins et des serres - le nouveau domaine a une vocation botanique - des pavillons d’agrément sont peu à peu construits par Ange-Jacques Gabriel, Premier architecte du roi.

En premier lieu, le Pavillon français est érigé en 1749-1750, à proximité d’une nouvelle ménagerie et au centre du nouveau Jardin français.

Par la suite, le charme du lieu décide le Roi à s’y faire construire un véritable petit château ; la construction proprement dite s’effectue de 1762 à 1764. « Le petit château de Trianon se présente, sur ses quatre faces, comme un pavillon carré à cinq fenêtres par façade et par étage, avec un bel étage sur rez-de-chaussée et un étage d’attique. Un jeu subtil de perrons permet de rattraper les différences de niveau. Seule la façade sur l’ancien Jardin botanique ne comporte aucun ordre, qui est partout ailleurs corinthien, soit en pilastres du côté de l’entrée et à l’opposé sur l’ancien Jardin fleuriste, soit en colonnes sur la façade principale vers le Jardin français. Un balustre couronne le tout » (Baulez).

En 1774, Louis XVI offre le domaine à son épouse Marie-Antoinette qui charge son architecte Richard Mique de transformer les lieux et d’y édifier de nouvelles constructions. Parmi celles-ci, sont seuls enrichis de sculptures extérieures : le Temple de l’Amour, le Pavillon du rocher ou Belvédère, le Théâtre, tous trois édifiés de 1777 à 1779, ainsi que la nouvelle porte Saint-Antoine, élevée en 1786 à proximité du nouveau Hameau, cf. Vdse 1308.

Création du décor sculpté

Le décor sculpté qui orne les façades des divers bâtiments dispersés au sein du domaine du Petit Trianon est purement ornemental. En dehors de l’évocation des saisons, on n’y trouve pas de réel programme iconographique et la qualité d’exécution pallie bien souvent une absence d’invention. Exécuté des années 1750 aux années 1780, ce décor présente les caractéristiques des trois styles qui se succèdent alors : la grâce du rocaille au Pavillon français, la sévérité du « retour à l’antique » au petit château, l’élégance et la sensibilité du goût ambiant dans les dernières années de l’Ancien régime au Belvédère et au Temple de l’Amour. Il est l’œuvre de trois sculpteurs bien différents par leur tempérament mais aussi par leur position sur le chantier versaillais : Jules-Antoine Rousseau, Honoré Guibert et Joseph Deschamps.

  • 1765. Réalisation de toutes les sculptures extérieures et intérieures du château de Trianon par Honoré Guibert. Identiques sur toutes les façades, les sculptures qui ornent les corniches, architraves et cadres des croisées apparaissent comme un véritable répertoire de l’ornement classique

Modifications et restaurations

  • 1794. Suppression de fleurs de lys aux chambranles des croisées du grand étage
  • 1904. Restauration des bordures des oculi de la cour d’entrée
  • 1943. Restauration des perrons donnant sur le Jardin français

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© Béatrix Saule, Château de Versailles, 2005
Coproduction EPV - RMN