Aile du Midi sur le parterre du Midi [Versailles décor sculpté extérieur]
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Versailles décor sculpté extérieur
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© Château de Versailles / J.M Manaï

Introduction
Aile du Midi sur le parterre du Midi
Vdse 491. – Vdsed 594.

Erigée de 1679 à 1681 par J. Hardouin-Mansart, la longue aile du Midi reprend le parti général d’élévation conçu dix ans plus tôt par Le Vau et d’Orbay pour la construction du Corps Central. Elle comprend trente-quatre travées et trois avant-corps de huit colonnes. L’étage bas (rez-de-jardin) est percé d’arcades. A l’étage, les façades elles-même sont rythmées de pilastres et les croisées sont d’emblée ouvertes en plein cintre ; une puissante corniche sépare l’étage de l’attique qui reprend le même rythme de croisées et de pilastres ; le tout est surmonté d’une balustrade. La façade d’extrémité, en retour du côté de l’Orangerie, est élevée simultanément.

Création du décor sculpté

Entre 1680 et 1683, trente sculpteurs, parmi les plus grands, reçoivent d’importants paiements pour le chantier de l’aile du Midi mais il est souvent difficile de déterminer précisément ce que chacun a fait.

Ils réalisent les trophées de balustrade, les figures de l’attique (vingt-quatre pour la façade ouest et huit pour celle donnant sur l’Orangerie), les masques des arcades ainsi que les parties ornementales ; Girardon donne les modèles des trophées d’arcades tandis que Caffieri taille tous les chapiteaux ioniques.

La participation de Le Brun au programme iconographique est ici attestée par de nombreux dessins qui ont été conservés et portent souvent le titre de l’œuvre et le nom du sculpteur, ce qui a permis à F. Souchal de retrouver le sens des allégories et de les réattribuer. Il apparaît que la démarche de Le Brun est ici différente de celle suivie pour le Corps Central : il s’en remet davantage à l’Iconologie de Ripa, ne cherchant plus à établir un lien entre le décor de la façade et la fonction ou la symbolique des lieux qu’elle domine ou abrite (peut-être simplement parce qu’il avait épuisé la veine à la façade sud du Corps Central) non plus qu’entre les élements même du décor qui ne proposent plus de lecture horizontale ou verticale comme auparavant.

  • 1680-1681. Sculpture des chapiteaux des colonnes et des pilastres de l’étage
  • 1680-1683. Réalisation des douze grands trophées de balustrade
  • 1681-1683. Sculpture des pots à feu de la balustrade. Exécution des vingt-quatre figures des Muses et des allégories au Gouvernement, aux Sciences et aux Arts. Exécution des trente-quatre trophées d’arcades
  • 1682. Décoration de l’attique
  • 1682-1683. Exécution des masques de l’étage bas

Modifications et restaurations

  • 1713. Restauration des grands trophées de balustrade
  • 1778. Restauration d’ensemble (?)
  • 1794. Suppression des couronnes aux trophées d’arcades
  • 1810-1811. Destruction des pots à feu et des grands trophées de balustrade. Restauration d’ensemble des autres parties sculptées. Réfection et restauration des masques du passage vers la cour des Princes
  • 1892-1895. Révision complète des deux façades de l’aile du Midi : des ornements, des figures (restauration de dix-huit et exécution de huit copies), des masques (restauration de seize et réfection complète de vingt) et des trophées d’arcades (avec restitution de couronnes)
  • 1924. Projet de restitution de grands trophées et de pots à feu
  • 1986-1989. Création de modèles originaux et exécution des quatre grands trophées de balustrade au-dessus de l’avant-corps central
  • 1996-2001. Restitution des vingt-deux pots à feu et intervention sur les figures
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© Béatrix Saule, Château de Versailles, 2005
Coproduction EPV - RMN